L’histoire révolutionnaire du Président
Le Dirigeant
C’était en avril d’une année. Une grande sécheresse persistait tellement longtemps sans pareil que la terre était séchée et que le niveau d’eau baissait sensiblement dans les réservoirs d’eau.
Depuis longtemps, on dit que la pluie printanière est bienfaisante dans le sens que s’il pleut souvent au printemps, la récolte s’annonce belle.
Mais cette année-là, la pluie ne tombait pas on ne savait pas pourquoi, alors que usu est déjà passé depuis longtemps. (NT : usu, signifiant en coréen eau de pluie, est une subdivision d’une saison en Corée, qui arrive vers le 18 février. On dit qu’à partir de ce jour, il peut pleuvoir.) C’est pourquoi, dans les fermes coopératives, on se souciait beaucoup de l’ensemencement. D’ailleurs, même les germes qui venaient de pousser heureusement se fanaient, jaunâtres.
Les gens attendaient la pluie avec tant d’impatience, le regard levé vers le ciel ensoleillé.
Soucieux plus que quiconque de l’agriculture à cause d’une grande sécheresse cruelle, le Président
Inspectant sur place plusieurs fermes et unités, le Président passait les jours bien chargés à donner les enseignements précieux ou à diriger les réunions consultatives des fonctionnaires afin de parer aux dégâts de la sécheresse. La voiture où il se trouvait courait toujours sur le chemin, entourée de poussière en volute.
Les fonctionnaires et les membres des fermes coopératives espéraient vivement que la pluie tombe pour qu’elle dissipe la poussière sur le chemin que prenait le Président et qu’elle le soulage de son souci tant soit peu.
Les cadres qui l’accompagnaient étaient dévorés d’une impatience particulièrement grande. Car le Président ne pensait pas à rentrer à Pyongyang alors que le 15 avril s’approchait.
Enfin, un cadre lui a dit son opinion espérant que le Président rentre à Pyongyang. Alors, le Président a répondu d’une voix douce :
Si vous vous souciez vraiment de moi, vous devez penser ce qu’il faut faire pour surmonter autant que possible la sécheresse.
Vénérant le Président qui se souciait tant de dégâts de la sécheresse, les fonctionnaires se repentissaient de leur pensée à courte vue.
Or, une chose bien étonnante s’est passée le matin du 15 avril. Le temps a changé brusquement comme si c’était dû au commandement du ciel. Si haut et bleu même jusqu’à la veille, le ciel était couvert de gros nuages, d’où la pluie tombait.
Ivres de joie, les fonctionnaires ont poussé des cris.
A ce moment-là, le Président est sorti, disant à haute voix que c’est une bonne nouvelle. Les deux mains sur la hanche, il regardait le ciel un beau moment, sous la pluie qui tombait. Puis, recevant la pluie dans les paumes des mains, il a dit d’un ton joyeux que c’était la pluie bienfaisante. Il a regardé les fonctionnaires et dit, gaillard, le sourire large au visage :
Ce que je suis content ! Cette pluie m’a soulagé beaucoup.
Un beau moment, se faisant mouiller, le Président se promenait dans la cour comme s’il s’imaginait les champs sous la pluie bienfaisante.
La pluie printanière qu’on attendait avec tant d’impatience a tombé juste le matin du jour de la Fête d’avril, arrosant la terre séchée. Pour cette raison, l’émotion était particlièrement grande des gens de la région de la Mer de l’Ouest visitée par le Président. A la fois, ils ne pouvaient pas ne pas s’émerveiller :
Comment il se peut que la pluie tombe juste le matin du 15 avril, après tout un printemps d’absence ? Puisque le Président est né de l’esprit du ciel, le ciel-là, commandant aux créatures de l’univers, fait tomber la pluie printanière le 15 avril.
Aujourd’hui encore, les gens de la région de la Mer de l’Ouest transmettent ce qui s’est passé ce jour-là comme une légende émouvante, disant que le Président